« Papy, va vous raconter comment commença une magnifique amitié sincère.. »

L'académie pensait avant tout au bien être de ses élèves. Ainsi, ces derniers possédaient quelques jours pour arriver, s'installer et prendre leur marque avant le début des cours. Pour sa première année, Yuna espérait que tout se passerait bien. Les longs couloirs du bâtiment principal l'effrayait un peu et jusqu'ici, elle n'osa approcher personne mis à part un honnête garçon qui lui fit visiter.

Munie de sa valise, elle se rendit au dortoir des filles. On lui expliqua qu'en fait, il n'existait qu'un seul édifice pour les logements et que suivant les étages, on trouvait des femmes ou des hommes, en l’occurrence le sien était le deux. Pas plus mal. Partagée sa chambre avec des êtres du sexe opposés ne lui auraient pas vraiment plus. Mais, la jeune femme aurait fait avec. Ce n'était pas le cas et elle n'avait pas à subir ça, ni à stresser.

La première chambre serait la sienne. Asya, sa réelle forme la suivait au pas. Une fois dedans, encore aucune affaire n'était posée. Alors, la brune prit le lit du bas à droite alors que sa créature se faufilait dessous afin de se reposer à l'abri de tout dérangement. Elle investit un placard et y vida sa valise qu'elle rangea dedans aussi. Une fois, ses affaires en ordre, la russe d'adoption alla se balader dans les couloirs pour y trouver une occupation.

Très vite, les mauvaises habitudes reprirent et elle ne put s'empêcher de draguer la première demoiselle venue. Pourquoi?.. Parce qu'elle était à son goût peut-être? Ça suffisait à Yuna pour la décider de la ramener. Et puis, pour le moment, cette dernière était seule dans sa chambre ce qu'elle avait déduit au manque d'affaires. Personne ne serait ainsi dérangé par la venue d'un individu externe.

Désormais, les deux femmes étaient passés à la vitesse supérieure dans la pièce plus privée. Après avoir passée quelques minutes à s'embrasser aux yeux de toutes dans les couloirs, elles avaient pris le lit de la brune pour s'y installer, encore habillée heureusement. La première année était sur l'autre, assise à califourchon et lui défaisait petit à petit les boutons de son chemisier. Dans un même temps, Asya soupirait de mécontentement devant les agissements de sa maîtresse bien que celle ci ne l'entendit pas et s'en fichait royalement de son avis.

Un peu concentrée sur son "occupation", Yuna ne remarqua pas de suite la nouvelle arrivante qui prit finalement toute son attention. Déjà, elle éclata de rire à son signe de doigts et à ses premières paroles. De mémoire, personne n'avait prit du lit du haut donc sa colocataire pouvait s'y installer sans crainte. Mais, la brune ne prononça pas un mot alors que l'autre élève, sous elle, posa sa main sur sa joue pour attirer son attention vers elle ce que fit que quelques secondes la russe. Car, le reste arriva. La nouvelle venue la fit de nouveau rire et quand la première arrivée ouvrit la bouche, dans le but de demander au moins le prénom de l'autre brune, sa compagne de l'instant la laissa tomber et sortit de la chambre, vexée. Ok, Yuna l'avait ramené pour baiser et ne s'en cachait pas mais la venue de l'américaine n'était pas prévue donc.. Un minimum de politesse. Enfin, elle ferma les yeux et soupira: "Connasse."

Puis, la brune s'étala sur son lit et regard le matelas du haut où s'était installée l'autre fille. Un sourire s'installa sur ses lèvres, au moins, elle avait un peu de compagnie pour juste discuter ce qui n'était pas plus mal au fond, ça lui changerait. Yuna ouvrit à nouveau la bouche pour s'exprimer, en français ce coup ci. On ressentait un petit accent russe de sa voix qui en choquait plus d'un mais en charmait plus d'une. "Excuse moi pour l'accueil. Comment t'appelles tu?" Demanda t-elle donc dans un premier temps. Mais à peine, elle reprit son souffle à la fin de sa phrase qu'elle enchaîna par sa présentation. Quand on demande le nom de quelqu'un il faut aussi donner le sien, lui disait toujours sa mère. "Moi, c'est Yuna. Je suis en première année. Sous mon lit, c'est Asya qui se cache, ma métamorphe. Cette dernière n'appréciait que peu les conquêtes de sa maîtresse et espérait qu'elle se calme un peu et se trouve des amis avec qui traîner durablement.

La métamorphe sortit de dessous le lit pour se rendre sur celui de Yuna et observa avec un certain intérêt la brune qui lui adressait la parole. La conversation entre les deux femmes ne faisait que débuter mais elle en était déjà contente de voir que la russe était plus intéressée par ça que par copuler avec l'autre femme et au moins, ça changeait. L'espèce de renard alla s'allonger en boule à côté du corps de sa maîtresse qui la caressa avec beaucoup de douceur et d'affection.

Puis, son regard se posa sur la femme qui lui posa deux questions accompagnés de quelques remarques qui la firent sourire. En fait, copuler en sachant qu'une de ces colocataires était juste au dessus la gêner dans un simple soucis de politesse. Elles ne se connaissaient pas encore et donc, elle n'allait pas non plus faire ça à leur première rencontre. Ca laisserait une impression bien trop négative d'elle et lui ferait une sale réputation dans la foulée bien que rien ne dérangeait Yuna qui était prête à assumer tous ses actes.

"Enchantée, Kay! Non, pas particulièrement. Ce n'est pas ma copine mais disons qu'elle n'a pas apprécié ton arrivée et surtout, le fait que je veuille prendre un peu de temps pour discuter avant de conclure.. Puis même, je pense qu'on serait partit de la chambre pour ne pas te déranger. Oui! Je suis russe. Et toi, tu parles quoi? Après autant d'explications inutiles, Yuna baissa son regard un peu gênée et soupira devant sa curiosité un peu trop présente, aussi. Elle voulait en apprendre plus sur sa colocataire et faire pardonner la mauvaise impression pour peut-être arriver à s'entendre avec. Normal, non? "Excuse moi.. Je me suis emportée, tu n'avais pas besoin d'autant de détails."

La brune resta tranquillement allongée sur son lit et observa la brune qui avait la tête en bas. Très vite, celle ci eut la sage décision de descendre pour éviter son sang de trop monter et la rejoint donc. Assise en face d'elle, Yuna put mieux l'observer et se releva à son tour pour s'installer en tailleur. Sa petite métaphore vint donc l'occuper le creux. Puis, Kayla lui adressa de nouveau la parole, exprimant son intérêt pour la Russie et.. Poutine. la russe, elle, ne put s'empêcher d'éclater de rire une seconde fois et de répondre une fois celui ci calmé. Mais, son interlocutrice reprit et lui lança des paroles assez directs. D'abord surprise, un sourire se dessina sur ses lèvres et des étoiles illuminèrent son regard.

"Pour Poutine, essaye si tu veux.. Mais, quand tu viendras en Russie, je te ferais visiter Moscou avec plaisir bien que j'ai habité plus longtemps dans d'autres villes. Puis, beaucoup là bas parle anglais donc tu n'auras pas de mal à te faire comprendre. Marquant un rapide temps de pause, sa métaphore poussa un léger bruit de contentement à l'égard de l'américaine. "C'est comment le Kansas? Et aussi.. Je veux bien l'être! En plus, tu as l'air aussi vraiment sympathique puis tu tu es très drôle donc oui. Elle finit par accepter après tout, sa colocataire lui avait vraiment fait bonne impression et elle se refusait une telle proposition. Surtout, si elle avait le cran de demander et d'être aussi directe, de folles aventures les attendraient.

"Euh.. Je peux essayer mais rien de sûr." Elle éclata de rire et essayerait le jour où elles iraient ensemble en Russie. Après tout, son père était politicien, il pouvait bien faire ça pour sa fille chérie. Puis, les deux femmes entamèrent une discussion très intéressante sur le Kansas, l'état de de naissance de Kayla bien que celui ci paraissait être un peu chaud pour la brune qui appréciait bien plus le froid de sa Russie adorée. Le sujet passa ensuite au divorce des parents de la jeune femme. Surprise, avec un intérêt assez incroyable venant de Yuna, elle écouta les paroles de Kayla et lui fit même un petit câlin à la fin en guise de soutien. Puis, leur conversation mouvementée finit par se clore et l'heure du repas arriva dans le même temps. Enfin, celle ci était u peu dépassée. Le ventre de Yuna criait famine.. Vite, elles devaient s'y rendre, histoire de pouvoir grignoter, au moins. Une fois partie, la russe était la deuxième à partir et laissa toutes ses affaires en bordel ainsi que la porte ouverte. Un détail peu important à côté de leur repas.